Cotonou, 15 mai 2025, Sur fond de maturité croissante du sport béninois, le ministre des Sports, Benoît Dato, a procédé ce jeudi à la remise officielle des subventions annuelles aux structures sportives. Le montant global, un peu plus de 4,6 milliards de francs CFA , reste identique à celui de 2024, mais les arbitrages opérés traduisent une volonté claire : récompenser l’effort, structurer l’avenir, et exiger davantage d’impact.

Un jeu d’équilibre entre performance et engagement

Le chiffre est stable, mais les lignes ont bougé. Sur les 114 associations sportives bénéficiaires, cinquante ont vu leur subvention diminuer de 15 %. Vingt ont maintenu leur niveau de financement, quand trente-huit enregistrent une hausse de 20 %. Ce redéploiement répond à une logique assumée : valoriser les résultats et l’engagement sur le terrain. Cavaliers BBC, Cavalier FC, Loto Popo FC, ASVO FC, Baniganse FC et Takunnin FC comptent parmi les grands gagnants de cette redistribution.

Du côté des fédérations, la tendance est comparable. Vingt-et-une d’entre elles voient leur dotation revue à la baisse, trois sortent renforcées (+20 %) : Basket-ball, Handball et Taekwondo, autant de disciplines qui s’imposent comme piliers émergents du sport béninois sur la scène continentale.

Un signal fort à l’excellence

Le gouvernement ne s’est pas contenté de redistribuer. Il a aussi récompensé. Les clubs les plus performants, toutes disciplines confondues, bénéficient d’une revalorisation exceptionnelle de 30 %. Parmi eux : ASVO, Cavaliers, Baniganse et Takunnin en football, Cavaliers en basket et Loto Popo FC, pour leur constance et leur rayonnement croissant.

Mais plus que la reconnaissance du passé, c’est l’investissement dans l’avenir qui marque cette campagne budgétaire. En rupture avec les orientations antérieures, une réallocation majeure a été décidée : les crédits destinés aux centres de formation sont désormais fléchés vers la certification des entraîneurs et responsables techniques. L’enjeu est clair : structurer durablement la compétence locale pour garantir la continuité du progrès.

Des chiffres, mais surtout des choix

Derrière les tableaux budgétaires – parfois arides – se cache une vision. Celle d’un sport béninois qui se veut plus professionnel, plus exigeant, plus inclusif. Le soutien massif accordé aux ligues masculines et féminines de football, de volley-ball, de handball et de basket-ball confirme l’ambition d’installer des dynamiques durables.

Le volet féminin, longtemps marginal, connaît une montée en puissance notable avec des enveloppes équitables en Division 1 et 2. Le volley-ball, quant à lui, bénéficie d’un accompagnement structuré pour ses équipes masculines et féminines, à l’image d’Adjidja FAB ou de l’AS Cotonou VBC.

Une cartographie complète et lisible du soutien de l’État

Au-delà des grands bénéficiaires, c’est l’ensemble du tissu sportif national qui est soutenu : football de Ligue Pro, Ligue 3, football féminin, volley-ball, handball, basket-ball, mais aussi des disciplines moins visibles comme le scrabble, la lutte, le roller, ou encore le sport d’entretien et les jeux traditionnels. Même les sports émergents tels que l’e-sport, le taqball ou le baseball trouvent leur place dans cette mosaïque.

Le Comité National Olympique et Sportif Béninois reçoit pour sa part 75 millions Fcfa, tandis que 500 millions sont affectés au fonctionnement des directions techniques nationales, et plus de 84 millions à la professionnalisation de l’arbitrage. Un appui aux fondations techniques qui s’avère indispensable à la structuration globale du secteur.

Une vision dans la continuité de l’action

Si les chiffres témoignent d’une continuité budgétaire, l’intention, elle, se veut ambitieuse. Derrière les enveloppes ajustées, le ministère des Sports affiche une ligne claire : mieux dépenser pour mieux performer. Dans une Afrique où le sport devient aussi un levier de diplomatie, de cohésion sociale et de développement économique, le Bénin entend occuper toute sa place.

Récapitulatif 2025 : Subventions allouées aux acteurs du sport béninois

FOOTBALL

Ligue Pro

• Bani Gansè FC : 78 000 000 FCFA
• AS Takunnin : 78 000 000 FCFA
• JSP : 72 000 000 FCFA
• Espoir de Savalou : 62 470 000 FCFA
• Ayéma FC, AS Cotonou : 60 000 000 FCFA chacun
• Dynamo FC d’Abomey, Requins FC : 51 000 000 FCFA chacun
• Réal Sports, Étoiles Filantes de Godomey, USS Kraké, Panthères FC : 48 000 000 FCFA chacun
• Dynamique FC : 40 000 000 FCFA
• Dragons FC : 39 000 000 FCFA
• AS Tonnerre : 38 000 000 FCFA
• Damissa FC : 34 010 000 FCFA
• Béké FC, Sitatunga FC, JS Ouidah, Dynamo de Parakou, BOA FC, Abeilles FC, JAK : 34 000 000 FCFA chacun
• Hodio FC : 30 000 000 FCFA

Ligue 3

• ABI Sport, Tambours FC, USB, CEFES : 18 000 000 FCFA chacun
• JSV, JAM, EWEDJE FC : 15 000 000 FCFA chacun
• Étalons FC, ASOS, Okuta, Soleil FC, Sota FC, JSA, AS-JFA, Gomido : 12 750 000 FCFA chacun

FOOTBALL FÉMININ

Division 1

• SAM-Nelly, Cefos, Léopard FC, FAL, Naja, Tambours : 24 000 000 FCFA chacun
• Aïnonvi, AS Lionnes de Bantè, AS UMSA, ASSABA, Gamia FC, Vigueur FC, Dynamique FC, Élite FC, Espoir FC, ASJFA : 17 000 000 FCFA chacun
• Aigle Royal, Leaders : 20 000 000 FCFA chacun

Division 2

• AS Galaxie, Tigresses, ASSO Nougnon, AS-TRP, Star FC, Victoria FC : 12 000 000 FCFA chacun
• AS Cotonou, Colombes, 2AB, ASM, JAK, AS El Phenix, ASOD : 10 000 000 FCFA chacun
• Blackstone, AS Bahson, Défi FC, Flèche Noire, Kabongo FC, Phénix FC, Gazelle : 8 500 000 FCFA chacun

VOLLEY-BALL

Hommes

• Adjidja FAB, AS Cotonou VBC : 12 000 000 FCFA chacun
• Allada Olympics, Finances, Giba OMN, Étincelles, ALL Star : 10 000 000 FCFA chacun
• Dynamic, ASO Nougnon : 8 500 000 FCFA chacun

Dames

• Adjidja FAB VBC, VESOS, AS Cotonou VBC : 12 000 000 FCFA chacun
• Allada Olympics, Étincelles, AS JSPA, Phénix, Giba OMN : 10 000 000 FCFA chacun
• Dynamic, Queen’s : 8 500 000 FCFA chacun

HANDBALL

Hommes

• ASO Modèle, Abo Sport d’Abomey, Adjidja : 12 000 000 FCFA chacun
• Eagles de Lokossa, Djaka d’Abomey-Calavi, Buffles, Académiciens, Takunnin : 10 000 000 FCFA chacun
• ASSEC, Espoir de Parakou, AS Volcan, AS Canon, Faucons, Basco Star : 8 500 000 FCFA chacun

Dames

• Adjidja, ASO Modèle : 12 000 000 FCFA chacun
• ASO Baobab, Flambeau d’Abomey, AS Volcan, Le Laurier, Academia : 10 000 000 FCFA chacun
• Espoir de Parakou : 8 500 000 FCFA

BASKETBALL

Dames

• Cavaliers BBC : 13 000 000 FCFA
• Associés de Ouaké : 12 000 000 FCFA
• Renaissance BBC, Kabas BBC, Hoop Dreamers : 10 000 000 FCFA chacun
• Kobourou BBC : 8 500 000 FCFA

Hommes

• AOL BBC, Bosco Star BBC : 12 000 000 FCFA chacun
• Renaissance BBC, ASPAL BBC, ASPAL Renouveau BBC, Loungou BBC : 10 000 000 FCFA chacun
• US Guema : 8 000 000 FCFA
• Panthère BBC : 8 500 000 FCFA

FÉDÉRATIONS SPORTIVES

• Basketball, Handball : 120 000 000 FCFA chacun
• Athlétisme : 100 000 000 FCFA
• Pétanque : 85 000 000 FCFA
• Cyclisme, Tennis : 60 000 000 FCFA chacun
• Taekwondo : 48 000 000 FCFA
• Volleyball : 50 000 000 FCFA
• Scrabble, Boxe, Rugby, Maracana : 25 500 000 FCFA chacun
• Roller sports : 25 000 000 FCFA
• Lutte : 20 000 000 FCFA
• Karaté Do : 40 000 000 FCFA
• Judo, Handisports : 30 000 000 FCFA chacun
• Wushu : 21 250 000 FCFA
• Gymnastique, Escrime, Badminton, Tennis de Table, Natation : 17 000 000 FCFA chacun
• Aviron, Tir à l’arc, Sport d’entretien : 12 750 000 FCFA chacun
• Golf : 10 000 000 FCFA
• Haltérophilie : 8 500 000 FCFA
• Sports émergents (Tchoukball, Triathlon, Baseball, Bodybuilding, etc.) : entre 5 000 000 et 6 000 000 FCFA

AUTRES STRUCTURES APPUYÉES

• CNOS BEN : 75 000 000 FCFA
• Conseil national des supporters : 20 000 000 FCFA
• Arbitrage sportif : 84 500 000 FCFA
• Fonctionnement des directions techniques nationales : 500 000 000 FCFA
• Appui global aux fédérations, clubs et associations sportives : 246 900 000 FCFA