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Natation Bénin : les champions nationaux sacrés à Holy Land Parc

Cotonou, 5 juillet 2025.
Sous un ciel d’ardoise où filtraient par instants quelques rais de soleil, la piscine de Holy Land Parc s’est muée, l’espace d’une journée, en un écrin de bravoure et d’espoir. Le Championnat national de natation, millésime 2024-2025, y a livré son dénouement, sacrant les meilleurs nageurs du pays dans une atmosphère électrique, gorgée d’émotions et de promesses pour l’avenir du sport aquatique béninois.

Une arène d’écume et de volonté

Ils étaient 44 nageurs, venus de 18 clubs, à s’élancer dans le grand bain de la dernière étape de la saison. Divisés en catégories cadette, junior et senior, ils ont rivalisé dans quatre disciplines cardinales, nage libre, papillon, brasse, dos, sur des distances allant de 50 m à 200 m.
Holy Land Parc, souvent habitué aux plaisirs paisibles des familles, a pour quelques heures battu au rythme des départs plongeants et des arrivées où tout se jouait parfois à la longueur d’un bras.

Chez les seniors, William Ziansè (Acob) a plané sur les eaux tel un souverain sans partage, raflant tous les 50 m et dominant les 100 m nage libre et dos. Une hégémonie qui dit tout du fossé qu’il creuse désormais avec ses poursuivants.
En cadets, la bataille fut autrement haletante : Brice Hounkpatin (ASAP) et Angelo Hounga (Cercle des Colombes) se sont livrés un mano a mano haletant, se partageant les podiums dans une rivalité qui, déjà, augure d’autres duels pour les saisons à venir.
Du côté des cadettes, Tina Aphithy (Acob) n’a laissé que des miettes, s’imposant de manière royale sur les 50 m et 100 m, tous styles confondus.
Enfin, chez les juniors, Shalom Tévoèdjrè (Assen Bénin) a tout simplement tutoyé la perfection : cinq courses, cinq titres, avec une maîtrise qui confine au manifeste. La natation béninoise tient peut-être là son futur étendard.

Des trophées, mais surtout un horizon

À l’issue des courses, lorsque l’agitation des lignes d’eau a laissé place aux applaudissements, Aurélien Hountondji, président de la Fédération béninoise de natation, n’a pas manqué de souligner l’engagement des clubs et la qualité de la coordination, signes d’une discipline qui se structure.

Julien Minavoa, président du Comité National Olympique et Sportif Béninois (Cnos-Ben), a livré des mots sobres mais lourds de sens :

«?Je suis satisfait de l’organisation, mais aussi de la performance que les enfants nous ont montrée.?»

Au-delà des médailles, cette phase nationale sonnait comme une vigie pour détecter les talents qui porteront un jour le maillot vert, rouge et jaune sur des podiums continentaux, voire mondiaux. Dans cet esprit, des bourses ont été attribuées aux meilleurs nageurs, geste autant symbolique qu’indispensable pour entretenir la flamme et construire des parcours de haut niveau.

Alors que les gradins se vidaient et que les ultimes gouttes retombaient en silence sur les dalles, il restait dans l’air comme un parfum de possible. Le Bénin de la natation, encore balbutiant sur la scène internationale, avance à petits pas, mais avec la détermination tranquille de ceux qui savent qu’un jour, à force de patience et de sueur, l’écume pourrait bien se changer en or.

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