Jeudi 15 mai, à 15h, le Palais des congrès de Cotonou sera une nouvelle fois le théâtre d’un rendez-vous structurant pour le sport béninois. Cette date, anodine dans le calendrier républicain, s’inscrira dans la continuité d’une politique publique qui n’a rien d’improvisée : celle d’un État qui croit en la force transformatrice du sport, et qui y met les moyens.

Le ministère des Sports, bras opérationnel du gouvernement, procédera à la remise officielle des subventions aux fédérations, clubs et structures sportives pour la saison 2025. Un exercice devenu rituel, mais jamais banal.

De 79,5 millions à 4,6 milliards FCFA : une ascension qui dit tout

Depuis 2016, les chiffres ont cessé d’être symboliques pour devenir structurants. Le budget alloué au sport est passé de 79,5 millions FCFA à 4,655 milliards en 2024. À l’heure où d’autres pays du continent cherchent encore leur modèle, le Bénin trace une voie claire : investir dans le sport, c’est investir dans la nation.

Car derrière les chiffres, il y a un cap : professionnaliser les disciplines, structurer les compétitions, former des cadres et faire émerger des champions. Il y a surtout une conviction : le sport est un outil de cohésion, d’identité et de rayonnement.

Une logique d’équité et de performance

La distribution ne se fait pas à l’instinct. Des critères d’éligibilité précis ont été définis en collaboration avec les parties prenantes, afin de garantir une répartition transparente, méritocratique et tournée vers les résultats. En 2024, 35 fédérations, les clubs des Ligues Pro, amateurs, les centres de formation, ainsi que les disciplines collectives (basketball, handball, volley-ball) avaient tous bénéficié de l’enveloppe.

2025 devrait élargir encore le spectre, en raison notamment de la création de nouveaux clubs et de la structuration progressive de disciplines émergentes.

Une cérémonie, mais surtout un message

Le 15 mai, la remise des subventions ne sera pas qu’un moment protocolaire. Ce sera un message d’engagement, celui d’un État qui ne soutient pas seulement ses élites sportives, mais qui leur offre les moyens de grandir. Un signal aussi pour les partenaires privés, invités à prendre part à cet écosystème en mutation.

Le Bénin ne rêve pas seulement de médailles. Il bâtit un modèle.