Dassa-Zoumé, 28 juin 2025.
La ville a vibré, dans ses rues. Pendant deux jours, Dassa-Zoumé a porté les couleurs de l’Olympisme, avec une fierté mesurée mais palpable. À l’occasion de la Journée Olympique 2025, le Comité National Olympique et Sportif Béninois (CNOS-BEN) a fait le pari de l’inclusion, du vivre-ensemble et de la célébration des valeurs sportives. Pari tenu.
Un lancement dans la tradition et la modernité
Vendredi Soir, dans la cour de la mairie, les fils de Dassa se sont retrouvées autour de jeux de société : Dames, Belote, Adji. Des jeux simples, transmis par les générations, qui retrouvent ici un sens collectif. Juste après, le Teqball, cette discipline hybride entre football et tennis de table, a surpris les autorités locales venues assister à la démonstration.
Le président, en gardien des valeurs olympiques
C’est dans la salle de conférence que le président Julien V. Minavoa, figure tutélaire du mouvement olympique béninois, a livré l’un des temps forts du jour : une communication dense et pédagogique sur l’histoire de la Journée Olympique, la signification des anneaux, les valeurs fondatrices de l’Olympisme – Excellence, Amitié, Respect.
« Ce n’est pas seulement une journée de sport. C’est un moment d’éducation collective », a-t-il déclaré devant une salle attentive.
Il a également apporté une précision souvent ignorée : la célèbre phrase « L’essentiel, c’est de participer », largement attribuée à Pierre de Coubertin, n’a jamais été prononcée ainsi par le baron français. Un détail ? Non. Une nuance qui témoigne de l’exigence d’exactitude et de rigueur portée par le CNOS-BEN.
Le samedi, place au peuple
Au petit matin du samedi, la Marche du cœur a rassemblé habitants, élèves, sportifs, autorités et responsables associatifs. Partis du CEG1, les marcheurs ont sillonné la ville dans une atmosphère de fête, de santé et d’engagement.
Le reste de la journée s’est poursuivi sur ce même ton :
- Des épreuves d’athlétisme pour enfants (Kids’ Athletics)
- Une rencontre de football féminin, (AS Star FC 0-0 AS Colombe)
- Une lutte traditionnelle qui a galvanisé le public
- Du Pétanque
- Et surtout, une présence remarquable des personnes en situation de handicap, pour une sensibilisation au sport adapté à leur situation.
Quand la culture dialogue avec le sport
Le sport a dialogué avec la culture, comme un écho naturel. Des groupes folkloriques, Goumbé, Guèlèdè, les chasseurs de Dassa et les élèves du CEG1, ont rythmé les instants, rappelant que le sport au Bénin n’est pas un monde à part. Il est profondément lié à la société, à l’histoire, aux territoires.
Le maire de Dassa, Dr Minakpon Oscar Djigbenoudé, a résumé l’état d’esprit général :
« Ce n’est pas seulement une activité sportive. C’est une mobilisation pour la santé, pour la communauté. Dassa est fière d’avoir porté cette flamme. »
À la fin, les attestations ont été remises. Les enfants souriaient. Les anciens étaient fiers. Et le CNOS-BEN, fidèle à sa ligne, est reparti avec la conviction que le sport peut encore et toujours transformer, quand il est conduit avec méthode, cœur et vision.
