Longtemps, ce rêve a semblé inaccessible. La Coupe du Monde relevait d’un imaginaire réservé aux autres, un sommet qu’aucune génération béninoise n’avait su gravir. Mais aujourd’hui, les Guépards ont bousculé les certitudes. Match après match, ils se sont affirmés comme des prétendants sérieux, jusqu’à se retrouver maîtres de leur destin.
Deux obstacles, deux finales
La route passe désormais par deux rendez-vous cruciaux. Le premier, ce vendredi 10 octobre à Kigali, face au Rwanda. Sur le papier, les Guépards peuvent l’emporter. Mais à l’extérieur, dans une ambiance électrique, rien n’est jamais simple. L’humilité et l’efficacité seront leurs meilleures armes pour ramener cette victoire qui ouvrirait grand les portes du rêve.
La seconde épreuve est d’une autre dimension : un déplacement au Nigeria. Affronter les Super Eagles chez eux, relève d’une tâche immense. Les Nigérians possèdent l’expérience, les stars, la puissance. Mais le football n’est jamais écrit d’avance. La foi, la stratégie et l’énergie d’un collectif soudé peuvent renverser des montagnes. Une victoire à Lagos serait plus qu’un succès : ce serait un exploit gravée dans le marbre du foot africain.
Le douzième homme : un peuple uni
Dans cette quête, les joueurs ne sont pas seuls. Derrière eux, c’est tout un pays qui se mobilise. Le peuple béninois doit devenir leur force invisible. Dans les rues, sur les réseaux, dans chaque foyer, les couleurs vert, jaune et rouge doivent s’imposer comme un chant de ralliement.
Les joueurs le savent : ils jouent pour bien plus qu’eux-mêmes. Ils jouent pour chaque enfant qui tape dans un ballon sur le sable de Cotonou, pour chaque supporter qui a cru en silence, pour les générations qui ont porté ce maillot sans atteindre ce sommet.
Deux victoires. Et, le Bénin basculerait dans une autre dimension : un petit pays devenu grand par le cœur, inscrit sur la carte du monde par la magie d’un ballon.
Alors, dans ces jours qui précèdent le combat, que chaque voix, chaque prière, chaque geste d’encouragement accompagne les Guépards. Parce qu’ils portent bien plus qu’un maillot : ils portent l’espérance d’un peuple.